Prochain séminaire : mardi 05 avril de 16h30 à 18h30
Le séminaire se tiendra sous forme hybride, en présence et à distance
Salle de réunion de Peuple et culture, 108-110 rue Saint-Maur, Paris 11e (métro Parmentier)
(entrée libre)
Lien pour participer au séminaire
Intervenante : Marianne Thivend, Maîtresse de conférences HDR à l’université Lyon 2, membre du LARHRA
Dans les années 1850-1870, la formation des filles et des femmes à un métier est devenue une question discutée dans une large partie de l’Europe qui s’industrialise. Fondés par des associations féminines et/ou féministes, par des femmes seules ou par des municipalités, les premiers établissements d’enseignement s’ouvrent aux filles et aux femmes des « classes moyennes » pour les former principalement au dessin, à la couture et à la comptabilité. A partir de l’initiative pionnière de l’institutrice Elise Luquin, qui en 1857 fonde à Lyon un « cours public, spécial et gratuit de comptabilité commerciale à l’usage des femmes et des filles adultes », cette communication vise à retracer l’entrée en formation commerciale des filles et des femmes lors de la seconde moitié du XIXe siècle en France. Cette entrée soulève une série de questions autour de la construction du genre des formations et des métiers : pourquoi et comment former les femmes à des métiers quand elles ne sont pas censées en avoir, ou quand ceux-ci sont invisibilisés par les discours des contemporain·nes ? Qui sont ces filles et ces femmes des « classes populaires commerçantes » qui fréquentent écoles de jour ou cours du soir après le travail ? En quoi cette nouvelle offre de formation facilite-t-elle leur engagement économique au sein d’un marché du travail en pleine mutation ?