Écrire l’histoire de l’éducation populaire

Recours à l’histoire, pluralité des postures et des approches

Mardi 4 février, 14 h 30 – 17 h 30
Université Paris Descartes, 45 rue des Saints-Pères, 75006
bâtiment Jacob – Salle des thèses

Se saisissant du prétexte d’une actualité éditoriale foisonnante sur l’histoire de l’éducation populaire, notamment de trois publications, qui lui font une large place, parues simultanément à l’automne 2012

 – un ouvrage : Franck Lepage (dir.), 2012. Éducation, populaire une utopie d’avenir, Les Liens qui Libèrent/Cassandre Hors Champ,

– un article : Christophe Granger 2012. « La « petite lanterne du progrès ». Instituteurs et éducation populaire aux marges de Paris (1890-1914) ». Vingtième siècle. Revue d’histoire, n°116, 69-80,

 – une thèse : Frédéric Chateigner, 2012. « Éducation populaire » Deux ou trois vies d’une formule, Thèse de sciences politique sous la direction de Vincent Dubois et Gérard Mauger, Université de Strasbourg.

 le Groupe d’étude – Histoire de la formation des adultes (Gehfa) organise, en partenariat avec le Groupe de réflexion et de recherche sur l’éducation populaire (Greep)[1], une journée d’étude avec ces trois auteurs afin de questionner le recours à l’histoire, ancien et assez systématique s’agissant de l’éducation populaire, et d’explorer les multiples dimensions qu’il recouvre, identitaires, politiques et scientifiques…

Question sensible, la critique du roman des origines de l’éducation populaire (Poujol, 1981 ; Léon, 1984) avait en son temps provoqué de vives réactions. S’il y a dangers à confondre mythologie et histoire de l’éducation populaire (Richez, 2004), quels sont-ils et quelle est aujourd’hui l’actualité d’un tel débat ?

  Au-delà de l’éducation populaire, l’objectif de cette journée sera d’interroger le statut de toute histoire en lien avec celui des auteurs qui la produisent. Entre la posture d’acteur-trice engagé-e dans l’action analysant des faits d’histoire et celui d’historien-ne engagé-e dans l’histoire proposant un récit éventuellement « utilisable » dans l’action, les frontières semblent parfois floues et les différences d’approches mal identifiées. Cette journée sera l’occasion de mieux les percevoir et de faire un point sur différentes questions : les motivations qui poussent à écrire l’histoire, la place et les formes de l’archive (textes, images et sons), les canaux de diffusion et l’utilisation de l’histoire…

 Cette manifestation, par-delà des échanges intellectuels qu’elle ne manquera pas de susciter, entend également prolonger l’hommage des organisateurs à Françoise Tétard, militante de l’histoire de l’éducation populaire, comme elle se plaisait à se définir, disparue en septembre 2011.

Les débats seront organisés de manière à ce que chaque intervenant soit alternativement amené à répondre de manière concise à une série de questions, afin qu’un échange approfondi avec les participants puisse trouver sa place.


[1] GRREP : “L’INJEP, le CERLIS (Paris Descartes), le REV-CIRCEFT (UPEC), le LabSIC (Paris Nord) et le Cercle de l’éducation populaire se sont associés au sein du GRREP (Groupe de réflexion sur la recherche en éducation populaire) afin de créer et de faire vivre un séminaire de chercheurs sur l’éducation populaire.”