Mardi 22 mars 2016, de 17h à 19h
Au Café Bête et Méchant
18 rue de Montreuil, 75011 Paris
(Métro Faidherbe-Chaligny, Nation ou Rue des Boulets)
Les causeries du Gehfa entendent proposer un nouveau regard sur la large thématique de l’histoire de l’éducation des adultes, abordée avec un « pas de côté », à partir de thématiques voisines ou d’une réflexion sur l’histoire elle-même : les évolution dans la manière de faire et d’écrire l’histoire, les nouvelles approches, échelles, méthodes… utilisées, les nouveaux champs explorés, l’historiographie, les enjeux de l’histoire, etc.
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Pour sa troisième Causerie autour de l’Histoire, le Gehfa a le plaisir d’inviter François Hartog.
Ancien élève de l’École normale supérieure, il a occupé la chaire d’historiographie antique et moderne à l’École des Hautes études en sciences sociales (EHESS). Ancien élève de Jean-Pierre Vernant, il a contribué à la formation et à la diffusion du concept de « régime d’historicité » qui exprime le rapport qu’une société entretient au passé, au présent et à l’avenir. Ce rapport serait aujourd’hui caractérisé par le « présentisme » ‑ qui privilégie la mémoire, c’est-à-dire les traces laissées dans le présent par des passés successifs ‑ à l’histoire qui est reconstruction et mise à distance du passé.
Selon François Hartog, le rôle de l’historien s’apparente à celui d’un navigateur. Il écrit : « la vision est instruite par la carte mais la carte peut se trouver précisée par l’observation. Ces échanges entre deux types d’observations me semblent bien figurer le travail de l’historien qui se situe dans un va-et-vient entre activité empirique sur le terrain et réflexion théorique » (entretien in Journal des Grandes Écoles et Universités, mai 2013).
Il a publié un livre d’entretiens, La chambre de veille (Flammarion, 2013), sur son parcours intellectuel sur lequel il aura l’occasion de revenir, ainsi que sur ses conceptions de l’histoire. Son intervention sera suivie d’un échange avec la salle.