Groupe d'étude - Histoire de la formation des adultes 

Le Gehfa a décidé de suspendre provisoirement l'organisation de son séminaire.

Le séminaire du mardi 18 octobre est reporté au
mardi 6 décembre de 16h30 à 18h30

Le séminaire se tiendra sous forme hybride, en présence et à distance

 Lien pour participer au séminaire

 

Salle de réunion de Peuple et culture, 108-110 rue Saint-Maur, Paris 11e (métro Parmentier)
(entrée libre)

D'une école normale à l'autre, ou comment retrouver sa mère

Intervenante : Christine Détrez, Professeure à l'Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon

 

 

L’une, Huguette B., est née en 1940, l’autre, Christiane D., en 1945. Toutes deux ont été institutrices, et jeunes femmes, dans ce moment des années 1960 que l’on se plaît à voir comme un tournant. Ces deux femmes sont deux femmes « ordinaires », dont les vies « minuscules » peuvent être résumées en quelques lignes. Pourquoi leur consacrer alors un livre ? Parce que Christiane était ma mère, et que je n’ai jamais rien su d’elle. Après sa disparition, le secret familial a été jeté sur cette existence, faisant que le nom n’a jamais été mentionné, et les photos ôtées des albums.

 

Contre le secret de famille, contre le silence, comment mener l’enquête ? Quels outils utiliser, ceux de la sociologie, ceux de la littérature ? Où s’arrête l’enquête ? Quelle place accorder à l’émotion, habituellement reléguée dans les marges des travaux universitaires ?

 

Au terme de ces années d’investigation et des deux livres qui en ont été tirés, je voudrais revenir sur cette aventure de recherche bien particulière, tant scientifiquement que personnellement…

 

Prochain séminaire : mardi 15 février 2022, de 16h30 à 18h30

Le séminaire se tiendra entièrement à distance

 

 Former et émanciper par et pour les travailleurs :
les bourses du travail au tournant des XIXe et XXe siècles

Intervenant : David Hamelin, Historien, CRIHAM, Université de Poitiers

 

Les bourses du travail se déploient en France à compter de la fin des années 1880 dans la plupart des centres industriels et permettent d'affermir le syndicalisme ouvrier naissant. Parmi les nombreuses œuvres développées, celles relevant des questions éducatives prennent une place essentielle mobilisant les hommes et les maigres moyens à leur disposition. Au côté de la formation professionnelle qui rassemble plusieurs dizaines de milliers d'apprentis, et des cours d'enseignement général, les bourses du travail mettent en oeuvre l'appui aux universités populaires, la gestion de bibliothèques, des publications, mais aussi des projets qui pour certains ne verront pas le jour (comme des universités gérées par les bourses du travail).

De nombreux chercheurs, à commencer par Noël Terrot, Noé Richter ou Peter Schöttler ont assez tôt souligné le rôle méconnu mais pourtant essentiel pour le monde du travail de ces œuvres éducatives portées par les bourses, sans que cela ne génère ensuite de dynamiques de recherches conséquentes.

Il s'agira de présenter ici les principaux acquis des recherches portant sur cette institution originale, les questions et thématiques restées en souffrance et les sources nombreuses mobilisables pour sortir les bourses du travail de leur relatif oubli.

 

Prochain séminaire : mardi 05 avril de 16h30 à 18h30

Le séminaire se tiendra sous forme hybride, en présence et à distance

 

Salle de réunion de Peuple et culture, 108-110 rue Saint-Maur, Paris 11e (métro Parmentier)
(entrée libre)

Lien pour participer au séminaire

Éduquer à l’argent et à ses usages : Les premiers cours commerciaux pour femmes en France, seconde moitié du XIXe siècle

 

Intervenante : Marianne Thivend, Maîtresse de conférences HDR à l’université Lyon 2, membre du LARHRA

 

Dans les années 1850-1870, la formation des filles et des femmes à un métier est devenue une question discutée dans une large partie de l’Europe qui s’industrialise. Fondés par des associations féminines et/ou féministes, par des femmes seules ou par des municipalités, les premiers établissements d’enseignement s’ouvrent aux filles et aux femmes des « classes moyennes » pour les former principalement au dessin, à la couture et à la comptabilité. A partir de l’initiative pionnière de l’institutrice Elise Luquin, qui en 1857 fonde à Lyon un « cours public, spécial et gratuit de comptabilité commerciale à l’usage des femmes et des filles adultes », cette communication vise à retracer l’entrée en formation commerciale des filles et des femmes lors de la seconde moitié du XIXe siècle en France. Cette entrée soulève une série de questions autour de la construction du genre des formations et des métiers : pourquoi et comment former les femmes à des métiers quand elles ne sont pas censées en avoir, ou quand ceux-ci sont invisibilisés par les discours des contemporain·nes ? Qui sont ces filles et ces femmes des « classes populaires commerçantes » qui fréquentent écoles de jour ou cours du soir après le travail ? En quoi cette nouvelle offre de formation facilite-t-elle leur engagement économique au sein d’un marché du travail en pleine mutation ?

 

Journée d'étude ATRHE/Gehfa

Samedi 30 janvier 2021 : En ligne !
entrée libre (le lien est dans le programme)

Téléchargez le programme

 

 


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